Je vous invite à un petit jeu: reprendre les citations « clés » des patrons d’agence, de grands réseaux, ou de « data experts » interviewés depuis avril 2020.
Fascinant de voir comment le lexique évolue!
Du déni, vers l’illusion grisante d’une reprise durable, puis vers le doute, puis vers le ralentissement et les pointes d’inquiétude.
Aux âmes instables…
L’immobilier est pourtant cette classe d’actif au temps long.
L’immobilier ne peut pas dévisser de 8% sur une séance, ou reprendre 20% au mois de juin 2020.
L’immobilier se pilote a minima avec une vision moyen terme.
Ne pensez-vous pas que, lorsque l’on investit une partie importante de son capital et que l’on s’endette sur 2 décennies, on attend un conseil avisé, un fond de réflexion, une prise en compte des risques et opportunités à moyen terme ?
Le devoir de conseil, c’était bien de préparer ses clients (vendeurs et acquéreurs) à ces risques, ce n’était pas de les griser artificiellement.
On me demande souvent ce que je gagne à communiquer tant de prudence, quand les media ne relaie que l’optimisme.
C’est pourtant simple (et j’espère sain): je ne fait que remplir mon devoir de conseil.
A défaut, on va vers un grippage généralisé.

Laurent Haas // Gérant NegoZen