Pas évident de réaliser des travaux juste avant de mettre un bien sur le marché. Nombre de vendeurs préfèrent laisser à leur successeur la corvée d’un chantier. est-ce un bon calcul ? Les français sont-ils effrayés par la perspective de réaliser des travaux ?
Les travaux sont-ils une corvée ou un plaisir ?
Il semble que là aussi la pandémie a bouleversé les règles. Lieu de vie personnelle depuis le début de la pandémie, la résidence principale a dû être réinventée en lieu de travail, d’études et de loisirs.
Ce changement a donné envie aux Français de réaménager leur intérieur, revoir leur décoration, ou même de déménager. 58 % des personnes interrogées par la société Artémis déclarent que faire des travaux chez soi est devenu un plaisir, particulièrement stimulé par les confinements successifs (47 %).
Les travaux ne sont donc plus un obstacle à l’achat, ils sont d’ailleurs souvent consécutifs à l’acquisition. En effet, quelle que soit la tranche d’âge, 45 % des Français sondés considèrent le moment de l’acquisition de leur logement principal comme idéal pour réaliser des travaux. 59 % des Français interrogés par l’agence de courtage Artémis se disent ainsi prêts à acheter un logement principal nécessitant des travaux et 20 % à réaliser de gros travaux.
L’acquisition, le bon moment
Les jeunes âgés de 25 à 34 ans sont les plus réceptifs à l’idée de retravailler un bien qui vient d’être acheté (72 % pour leur logement principal). Ils sont plus enclins que les autres tranches d’âge à l’idée de réaliser des travaux, en particulier de « gros » travaux (27 % des moins de 35 ans l’envisagent contre 18 % chez les 35 ans et plus), et prévoient donc plus de temps pour qu’ils soient réalisés. D’ailleurs, cette catégorie de Français envisage d’attendre entre un et quatre ans après l’achat de leur bien pour commencer leurs travaux : 26 % pour les moins de 35 ans, contre 12 % pour les 35 ans et plus.
Néanmoins, l’enthousiasme chute lorsqu’il s’agit de résidences secondaires ou d’investissements locatifs. La perspective de travaux peut alors devenir un repoussoir : un Français sur deux préfère investir sans avoir à faire de travaux dans l’immédiat.
Compléter ses économies par un prêt
En tout cas, aménager son bien immobilier nécessite un budget, qui peut vite s’avérer conséquent. D’après Artémis, la moitié des sondés investissent plus de 9.000 euros et le budget moyen envisagé s’élève à 25.095 euros. 58 % des individus prêts à acheter un logement principal qui nécessite de « gros » travaux envisagent de consacrer entre 15.000 euros et plus de 50.000 euros.
Le mode de financement dépend bien entendu du coût des travaux envisagés : les travaux les moins coûteux (inférieurs à 8.000 euros) sont principalement financés avec l’aide d’un proche et de ses propres économies (60 %), alors que ceux supérieurs à 8.000 euros nécessitent généralement un prêt travaux immobilier (70 %). Pour l’obtenir, près d’un tiers des personnes interrogées (34 %), particulièrement les femmes CSP + entre 18 et 35 ans, comptent faire appel à un courtier.
* Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1.004 personnes les 19 et 20 mai 2021 par questionnaire auto-administré en ligne.
Laurent Haas / Gérant NegoZen
Étude, réalisée par OpinionWay, pour le compte d’Artémis courtage & hemea.
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